« Se rendre propriétaire du moment présent, c’est du vol. Vouloir s’approprier l’engagement de chacun, c’est du vol. Prétendre garantir par des contraintes la bonne marche d’une improvisation, c’est usurper. Vouloir imposer une direction par l’usage d’une obstruction délibérée, c’est de la coercition. Ne pas faire confiance en l’état de l’instant et y substituer sa volonté c’est déjà prendre le pouvoir. Selon Mickhaïl Bakounine,  » la liberté d’autrui étend la mienne à l’infini ». (…) Si je joue en groupe, nous devrons chacun-e et pour chacun-e mettre nos perceptions en résonance. A chacun-e d’apporter l’exigence de ce travail sur soi, qui devient le travail en soi, le travail collectif. Plus ce travail est ouvert, c’est-à-dire plus le réel est découvert, plus ma faculté de le découvrir est augmentée. Ainsi ma liberté perceptive ne s’arrête pas là où commence celles des autres mais elle s’en enrichit sans cesse… « 
extrait de  » Improviser librement, abécédaire d’une expérience » de Lê Quan Ninh

façades / Katja bot

façades / mioshe

façades / claire courdavault